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Militant·e·s d'une marche des fiertés universitaires - Poursuivi·e·s pour avoir célébré les droits des LGBTI

  Turquie

Depuis le début de leurs études, Melike Balkan et Özgür Gür se sont consacré·e·s à la défense des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI+) au sein de leur université, où il/elle étudient la biologie. En tant que membres du groupe de solidarité LGBTI+, ces deux personnes organisent avec succès depuis des années des marches des fiertés sur le campus. Mais en mai 2019, l’université a interdit la marche prévue et appelé la police afin de disperser un sit-in pacifique. Alors qu’ils/elles ne faisaient qu’exercer leur droit de manifester pacifiquement, 18 étudiant·e·s et un universitaire font aujourd’hui l’objet de poursuites.

Depuis le début de leurs études, Melike Balkan et Özgür Gür se sont consacré·e·s à la défense des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI+) au sein de leur université, où ils/elles étudient la biologie.

En tant que chef·fe·s de file du groupe de solidarité LGBTI+ de l’Université technique du Moyen-Orient d’Ankara, ces deux personnes ont organisé de multiples manifestations, meetings et autres. Elles ont mobilisé des étudiants toujours plus nombreux, dans un contexte de montée de l’homophobie et de restrictions de la liberté d’expression en Turquie.

Fondé en 1996, le groupe de solidarité LGBTI+ de cette université organise chaque année une marche des fiertés sur le campus depuis 2011. Au fil des ans, elle a gagné en ampleur et en visibilité. Cependant, en 2019, la direction de l’université a annoncé aux étudiants que la marche des fiertés prévue pour le 10 mai ne pourrait pas se tenir sur le campus.

Loin de se laisser décourager, le groupe de solidarité a organisé un sit-in des fiertés à la place. Pour toute réponse, l’université a appelé la police, qui a fait usage d’une force excessive, en employant notamment du gaz lacrymogène contre les manifestant·e·s pacifiques. Au moins 23 étudiant·e·s, dont Melike et Özgür, et un universitaire ont été arrêtés par la police. Certaines de ces personnes n’avaient même pas participé à la manifestation. Alors qu’ils/elles ne faisaient qu’exercer leur droit de manifester pacifiquement, 18 étudiant·e·s et un universitaire font l’objet de poursuites.

Si ces personnes sont déclarées coupables, elles risquent jusqu’à trois ans de prison.

Agissez maintenant !

  • Dites à la Turquie que toutes les charges retenues contre ces militant·e·s doivent être abandonnées !
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